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Posts Tagged ‘mode anglaise’

Hop un petit article de pub…

Advertising time for American Duchess!

http://americanduchess.blogspot.fr/
www.american-duchess.com

Alors un peu de publicité pour Lauren, une reconstitutrice américaine qui devant la difficulté à trouver de belles chaussures historiques, à décidé de les créer et de les produire pour en faire profiter les autres… depuis j’ai 4 paires  (2 Astoria, 2 Kensington) dans mon placard et je les adore car  ce sont de vrai chaussons!

Elle vient tout juste de lancer les pré-commandes pour  son nouveau modèle, les , une paire de « slippers » en satin que l’on peut teindre de la couleur que l’on souhaite pour des chaussures Regency !

way par american Duch

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Avant mes congés, j’ai commencé un nouveau projet pour Arcelot, le 6 et 7 octobre, une tenue homme 1785.

Non, je n’aurais pas d’accompagnement masculin à cette sortie, pour mon plus grand malheur!
Mais j’ai eu l’idée folle de ce travestissement après avoir enfin trouvé les bottes cavalières en cuir que je cherchais depuis plusieurs mois (à un prix très bas pour du matériel d’équitation 100% cuir).

Ayant déjà prévu un costume de cavalière milieu XVIIIe, je ne voulais pas en faire un autre et le peu d’hommes présent lors d’évènements historiques costumés m’a tout de suite donné envie de m’attaquer à un tel projet.
Car en grande majorité les costumes d’hommes sont issues de techniques dites de « tailleurs » et souvent bien plus compliqués que les tenues féminines, et le gainant/ajusté de la fin du XVIIIe est particulièrement dur à réaliser sans moulages, dont il s’agit bien d’un défi puisque bien qu’ayant déjà réalisé un gilet fin XVIIIe, la tenue complète est d’une toute autre difficulté…

Un peu d’histoire de la mode…

Au 18e siècle, il est tout à fait légitime qu’un homme s’intéresse à la mode, en accord avec les notions de masculinité alors couramment admises. Les hommes de bien et d’influence accordent beaucoup d’attention à leurs tenues, tout autant que les femmes.

Portrait de Maximilien Robespierre, Louis Léopold BOILLY, 1791, Palais des Beaux art de Lille

Portrait de Joachim Le Breton, Adelaide Labille-Guiard, 1795 – Nelson-Atkins Museum of Art

Portrait de Sebastián Martínez y Pérez, GOYA, 1792, MET

Portrait de François André Vincent, Adélaïde LABILLE-GUIARD, 1795, Louvre

Miniature, Portrait d’un jeune homme, Joseph DERANTON, Inconnu

Miniature, portrait d’un jeune homme, Adélaïde LABILLE-GUIARD, inconnu

La mode vestimentaire de la noblesse à la cour de France domine l’Europe et, à un degré moindre, l’Angleterre.
L’habit masculin a une forme stable, il s’est formé au XVIIe : au XVIIIe sa composition et ses formes sont posées, puis on ira vers une simplification des lignes.
A partir de la fin des années 1760, le costume masculin connaît une évolution radicale. Il semble que ce soit la réforme de l’uniforme militaire français, qui ait été à l’origine de cette nouvelle mode. Avec les règlements de 1767, l’armée royale adopte un nouvel uniforme inspiré des tenues étriquées et économes en tissu que les armées prussiennes et  autrichiennes.

Ces nouveaux habits se projettent vers l’arrière et dégagent largement le ventre, laissant apparaître le gilet qui est coupé droit et raccourci, facilite la marche en réduisant considérablement les basques, le col monte, les manches sont ajustées et coudées et la culotte se colle à la cuisse.

Patron d’habit vers 1780

Cette nouvelle silhouette étriquée plaît, le goût « anglomane » ayant mis à la mode les tenues pratiques, sobres et confortables de la « gentry » campagnarde britannique et le vêtement civil adopte la nouvelle coupe militaire.

En dehors des éternels draps de laine, velours ras, pékin et taffetas de soie unis, les étoffes de la fin du XVIIIe siècle sont en général ornées de petits motifs géométriques. C’est l’âge des velours miniatures, décorés d’un semis de points ou autres petits ornements répétitifs, aux couleurs assez contrastées. A partir des années 1780, la mode des rayures va faire son apparition: fines, verticales, soulignées par des couleurs violemment opposées… (1)

Court Suit 1790-1800 France V&A

Formal Ensemble U.K 1790 V&A

Court suit France 1780-90 MET

Formal Ensemble France 1790 MET

Court suit France 1790 KCI

Men suit France 1785 KCI

Les broderies somptueuses qui enrichissent les habits contrastent souvent avec ces étoffes aux semis géométriques par  leurs larges motifs végétaux et floraux traités avec naturalisme.
La mode est de porter un gilet d’une couleur et d’un décor différents que ceux de l’habit et de la culotte.

Différents gros-plan de broderies
Costumes du MET, V&A, KCI de 1780 à 1792

Une autre innovation consiste dans l’emploi de boutons de métal ciselé, émaillé ou peint.

Toutes ces tenues se portent avec des bas de soie et des soulier ou bien de longues bottes souples à revers comme on en porte avec le frac à l’anglaise.

Voilà, en espérant vous avoir apporté un peu plus de connaissance sur les tenues masculines de la toute fin du XVIIIe siècle.

Petite bibliographie non exhaustive:

Se vêtir au XVIIIe Siècle – Madeleine DELPIERRE – Adam Biro, 1996

Histoire du Costume en Occident – François BOUCHER- Flammarion, 1996, nouvelle édition, 2008

Le costume français – Collectif, Flammarion, collection Tout l’art, 1996, nouvelle édition 2007

Fastes de cour et cérémonies royales : Le costumes de cour en Europe (1650-1800) Pierre ARIZZOLI-CLEMENTEL, Pascale GORGUET-BALLESTEROS, Collectif, RMN, 2009

Seventeenth and Eighteenth-century Fashion in Detail – Avril HART et Susan NORTH, V&A Publishing, 2008

1- Les photos de costumes d’époque sont en hyperlien avec les pages correspondantes des différents musées.

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Finalement j’ai craqué, j’aurais une nouvelle tenue XVIIIe pour le Noël à Vaux le Vicomte

Sachant que mon tissu de base, un fin velours de coton gris perle n’est qu’un coupon de 1,5 m/1m5m, je me suis creusée la tête pour choisir un modèle qui consomme peu de tissu!

Âpres moultes hésitations [principalement entre des vestes redingotes de plusieurs formes] je me suis décidée pour un Pierrot.
Avec le retour à la nature prônée par Jean Jacques Rousseau et l’influence de la mode masculine qui nous vient d’Angleterre, la société pré-révolutionnaire modifie ses codes vestimentaires. Le « Pierrot « , veste courte ajustée à basques, illustre la transition entre la coupe d’une robe à l’anglaise (basques du dos) et la jacket (vêtement court)

Par contre, il me semble que le pierrot a un dos long, comme les queues d’oiseau, donc je le ferrais dans ce sens, avec une coupe en front-zone sur le devant de la veste.
Ma jupe ne sera pas brodée mais éventuellement décorée de motifs floraux en guipure, et si je trouve une belle mousseline dans les tons du tissu du pierrot, je ferrais un tablier.
Je compte faire l’ensemble en deux parties bien distinctes, un gilet en pointe sur le devant puis un manteau de robe en coupe a la front-zone.

Voici les modèles d’inspiration:

Jacket [Pierrot] vers 1790, France, KCI
Taffetas de soie rayée vert et jaune, franges

 

Short Jacket [Pierrot], vers 1785-90, KCI
avec une jupe dite de «ballade»

 

« Pierrot à la hussarde » en taffetas brochée, vers 1780-90

Et voici un ensemble de gravures représentant différentes formes de Pierrot, entre 1787 et 1793, extraites de ce superbe album

Two delicious caramels 1787

Lady 1789

Anglaise 1789

Walking Lady 1789

Revolutionary Lady 1793

 

Et voici un ensemble de lien, extrait du site 18th Century Clothing Notebook, sur les costumes et sources de « Pierrot »:


Voila, le prochain article présentera la construction du costume en lui même, et les photos de la construction, du rendu final et du costume porté.

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